Au moyen âge, le terme fondaco, qui dérive de l' arabe" funduq" désigne un " magazzino" ,soit un entrepôt à terre qui sert de dépôt de marchandises. Il avait une cour intérieure, avec des tavernes et des lieux de repos à proximité. C' était une propriété d' un état maritime au sein d' un port, pour accueillir les marchands de nationalités étrangères. A Venise, et en Vénétie, le fondaco était à l' origine le lieu publique destiné aux dépôts de farines et de blé, avec des réserves en cas de famine. À côté il y avait une citerne d' eau, un four pour cuire le pain, et une " bottega" pour la vente. Le long du grand canal, on peut voir l' entrepôt du millet à San Stae, alors qu' à San Silvestre et saint Marc, on avait la farine, et différents grains à San Biaggio, à proximité de l' arsenal.. La fascination pour Venise qui a la réputation de ville aux bonnes affaires , jouissant d'une position extraordinaire va attirer une foule de marchands de toutes les nationalités ! C' est ainsi que la République commence à établir des fondachi aux marchands étrangers, avec la possibilité d' y vivre, de déposer leurs marchandises et de se gérer autonomement. À la fin du 12eme siècle les Arméniens s' installent, puis les marchands toscans, les esclavons, les arabes, les Perses, les allemands, les Turcs, les Grecs, les albanais.... Venise est une ville marchande cosmopolite, incroyablement organisée !!! Cette vitalité va aussi déterminer l' organisation des palais vénitiens privés, que vous pouvez admirer le long du Grand Canal. Ce sont également des maisons "fondaco" car leur propriétaire, qui est un noble siègeant au grand Conseil est également un marchand. Pour cette raison, vous verrez souvent au sous sol une porte d' eau qui permettait la livraison des marchandises, dans l' entrepôt. À l' entresol il y avait ses bureaux et ses archives, mais il résidait aux étages nobles. Le grenier était réservé aux domestiques.. Si un bateau arrivait à deux heures du matin, et que la marée était trop haute, on hissait une passerelle pour aider les serviteurs à décharger...
isabellefontaine
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